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Rapport CFC Africa Insights

CFC Africa Insights Rapport #8

A l'occasion de la 8e édition du rapport CFC Africa Insights, SICPA et Casablanca Finance City viennent de publier le rapport "Accompagner les transitions énergétique, alimentaire et de santé en Afrique: les enjeux de la traçabilité". Lors de la présentation publique du rapport, M. Eric Besson, président de SICPA Maroc et de SICPA West Africa, a pu revenir sur ces enjeux et évoquer l'importance de la coordination des actions publiques et privées pour lesquelles ce rapport se veut force de proposition.

 

Pour Saïd Ibrahimi, directeur général de Casablanca Finance City, "Ce rapport décrypte les enjeux de la traçabilité en Afrique à travers le prisme du triptyque “énergie, alimentation, santé”. Le contexte post-pandémique, les défis de l'agenda climatique ou encore la résurgence des foyers d'instabilité à travers le monde, illustrent de manière prégnante la nécessité de réussir cette triple transition en vue d'installer une dynamique de croissance inclusive, résiliente et pérenne en Afrique».

 

Philippe Gillet, Chief Science Officer de SICPA et co-auteur du rapport, rappelle que « la traçabilité des produits bruts et manufacturés s’avère incontestablement l’une des clés essentielles pour construire une économie de confiance ».

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Résumé Exécutif

 

La quatrième révolution industrielle permise par l’avènement des réseaux, internet en priorité, a entrainé avec elle un cortège de bouleversements économiques, sociaux, culturels inimaginables à la fin du XXe siècle. Ces changements radicaux occasionnent également de nouveaux risques, de nouveaux défis, et nécessitent de façonner des outils modernes pour protéger les citoyens, les Etats et les entreprises contre les atteintes qui peuvent être portées à leurs relations. La confiance entre les parties prenantes de la société apparait comme le ciment des relations sociales, et les technologies permettent de solidifier ce ferment.

Dans une économie de confiance les différents acteurs qu’ils soient agriculteurs, industriels ou personnes publiques, s’engagent collectivement pour le bien-être et la prospérité des citoyens, parties prenantes de la vie sociale, des consommateurs, parties prenantes de la vie économique, et la protection de leur environnement naturel. Aujourd’hui, force est de constater que nous nous trouvons à un tournant de notre histoire et que cet engagement est mis à mal, notamment par des développements frénétiques et incontrôlés. La crise de la COVID-19 a montré notre fragilité individuelle et collective face à une pandémie inattendue et violente. La guerre en Ukraine exacerbe nos faiblesses en terme de souverainetés énergétique, alimentaire et économique. Mais ces crises géopolitiques doivent également être vues dans le contexte de l’aggravation de la crise climatique mondiale, qui jour après jour, nous met face à nos responsabilités.

Comment prospérer en faisant en sorte que notre utilisation du capital ressource de la planète n’obère pas l’épanouissement des générations futures ? Comment permettre un niveau de développement à tous, en ne créant pas les obstacles figeant les écarts de développement de façon inique ? Comment gérer avec discernement nos espaces, sols, rivières, océans, forêts, nos ressources naturelles… tout en continuant à produire pour une population mondiale qui attendra 10 milliards d’individus à la fin du siècle ? Comment vérifier, auditer et documenter les engagements pris par les uns et les autres ? Comment lutter contre la fraude, notamment contre les politiques destinées à adapter les comportements aux contraintes contemporaines, et mitiger ses impacts délétères sur le contrat de confiance Etat-citoyen ? Autant de questions complexes autour de nexus et de choix difficiles pour nourrir, soigner et procurer de l'énergie, de la nourriture et des produits de santé à l'Humanité. Les transitions que nous vivons nous mettent face à des défis colossaux.

Les Etats mettent en œuvre de nouvelles politiques, des normes nationales et internationales ainsi que de nombreux accords commerciaux pour suivre et accompagner ce monde en transition en particulier pour ce qui touche à l’alimentaire, à la santé et à l’énergie, les trois piliers fondamentaux de toutes les sociétés depuis des millénaires. En contrepoint, il faut que les Etats soient en mesure de contrôler l’efficacité de ces politiques et de ces engagements. C’est un rôle partagé entre l’Etat prescripteur, les entreprises productrices et les citoyens-consommateurs. Ces contrôles reposent sur des processus et technologies physiques et digitales, qui permettent le suivi, la traçabilité et la vérification tout au long des chaînes de production des biens de consommation. Ils s’étendent aujourd’hui aux impacts environnementaux comme les émissions de CO2 ou encore la pollution des eaux, et concernent progressivement certaines matières premières. Les entreprises également ont beaucoup à gagner en promouvant une traçabilité exigeante, et potentiellement beaucoup à perdre en cas de problème sur leurs produits. Cette traçabilité permet de lutter contre la concurrence déloyale et contribue à une image positive et responsable des secteurs économiques qui la mettent en œuvre. 

 

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